Exposition « School of Disobedience », Jani Leinonen

Le Kiasma présente depuis quelques jours une rétrospective sur un jeune artiste finlandais né en 1978, Jani Leinonen, au parcours déjà bien rempli. Il cherche à travers ses œuvres à ce que le spectateur s’interroge sur l’art, la politique, l’éducation, et le monde contemporain en général, notamment en détournant des images de la société de consommation.

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Bien que le rapprochement avec le Pop Art soit immédiat, Leinonen cherche à se défaire de cette image en se présentant comme un activiste, un artiste véritablement engagé.

Pour le prouver, un projet mené en 2014 en Hongrie, intitulé « Hunger King », en référence aux 3,7 millions de Hongrois vivant en dessous du seuil de pauvreté : Leinonen a loué un local commercial en plein centre de Budapest, où il a monté un fast-food éphémère un peu particulier… Deux entrées distinctes, une pour les riches, une pour les pauvres ; les « pauvres » pouvaient ainsi faire la queue et recevoir 3400 florins dans une boîte à hamburger, tandis que les « riches » ne faisaient pas la queue, étant même accueillis par un tapis rouge, mais payaient 600 000 florins en échange d’un burger en carton. Cette installation a été conçue par l’artiste suite à la loi proclamée par l’Etat hongrois, interdisant aux sans-abris de dormir dans la rue. Elle a été en partie remontée au sein de l’exposition.

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Certaines œuvres viennent tristement faire écho à l’actualité de ces dernières semaines. 
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Au centre de l’exposition se dresse « l’école de la désobéissance », où sont projetées des vidéos d’activistes, rappeurs et artistes finlandais. Leinonen 9

Bref, une exposition qui ne laisse pas indifférent, et qui vaut la peine d’être vue ! D’ailleurs, Jani Leinonen fait partie des artistes participant au projet « Dismaland » de Banksy.

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